Depuis sa création en 1974, l’Association des cadres et professionnels de l’Université de Montréal (ACPUM) a été un acteur majeur dans l’amélioration des conditions de travail des personnes cadres et professionnelles au sein de l’établissement. Revenons sur son histoire marquée par des luttes, des négociations et des réalisations significatives.

Dans le texte qui suit (4e de la série), nous continuons notre voyage dans le temps. Penchons-nous sur les années 2009 à 2014, marquées par un certain retour au calme. Veiller, investiguer et représenter : voici les rôles qu’a vigoureusement joués l’ACPUM au cours de cette période.

Des valeurs et une mission rapidement réaffirmées

À la suite de dernières années plus agitées, l’ACPUM mène des travaux stratégiques en 2010 pour réaffirmer ses valeurs de transparence, d’équité et de respect, de même que sa mission de défense et de promotion des intérêts des personnes cadres et professionnelles. Cette mission se concrétise par des représentations des membres auprès de la direction de l’Université, la négociation du Protocole définissant leurs conditions de travail, ainsi que la promotion d’une mobilisation commune et d’un engagement dans la connaissance et le respect de leurs droits.

Une situation budgétaire difficile

Dans un contexte de situation budgétaire préoccupante, en 2009, l’Université met sur pied des plans de réduction des dépenses, notamment une incitation à la retraite et un moratoire sur l’embauche de personnel administratif et de soutien régulier. Elle dépose ainsi le rapport « Baliser notre avenir », qui suscite des débats au point tel que l’ACPUM se prononce et met sur pied un comité de consultation ad hoc afin de proposer des pistes de solution réalistes et concertées visant à diminuer les dépenses et à augmenter les revenus de l’UdeM.

Parallèlement, l’adoption de la Loi 100 par le gouvernement Charest en 2010 fixe les augmentations du salaire des cadres jusqu’en 2014. L’ACPUM signifie son désaccord au gouvernement dans un communiqué commun rédigé par les associations de personnel cadre et professionnel des universités de la province qui sont membres de la CACPUQ, la Conférence des associations des cadres et professionnels des universités québécoises, dont la mission est d’assurer un mécanisme permanent de concertation en matière de conditions de travail et de questions d’intérêt commun. 

Il ne s’agira pas de la seule représentation que fera la CACPUQ auprès du gouvernement durant ces années. Elle se prononcera notamment sur la Loi 107 portant sur la gouvernance des universités, de même que sur l’adoption du décret 408-2012, et sur l’intention du gouvernement Charest en 2012 de couper de 123 M$ les budgets de l’exercice déjà en cours dans les universités.

Le contexte des contraintes budgétaires imposées par la Loi 100, qui restreint les dépenses des universités québécoises, amène l’UdeM à proposer à l’ACPUM la reconduction du Protocole jusqu’à 2014. La version renouvelée du Protocole inclut les augmentations salariales du secteur public déterminées par le gouvernement, ainsi que quelques modifications, notamment la possibilité de bénéficier d’un horaire flexible ou décalé. Cette proposition a été adoptée à l’unanimité par les membres en assemblée générale spéciale en avril 2011.

Rémunération et dotation : des progrès dans l’accès à l’information 

La nouvelle structure salariale adoptée en 2007 par l’Université continue de susciter questions et insatisfactions, que le comité de rémunération de l’ACPUM s’affaire à traiter. 

En 2009, un comité mixte de dotation (ACPUM et DRH) est mis sur pied à titre expérimental depuis la négociation du Protocole. Les personnes représentantes de l’ACPUM ont alors entamé l’analyse du processus de sélection et de la dotation des postes cadres et professionnels ainsi qu’au réexamen des affichages de postes qui n’ont pas été révisés malgré l’implantation de la nouvelle structure salariale. On y découvre que des postes de différents niveaux sont affichés sans que l’on puisse y comprendre clairement la différence entre les rémunérations offertes. L’ACPUM souhaite trouver des solutions conjointement avec la DRH pour que ces cas d’affichages soient davantage en lien avec les fonctions décrites dans les grilles de positionnement qui ont servi à déterminer les niveaux des postes.

Lors de leur analyse, les représentants et représentantes de l’ACPUM font un autre constat : il est difficile pour les membres d’avancer dans la structure salariale de l’UdeM. Près de la moitié du personnel recruté est issu de l’externe, alors qu’on dénombre une quantité significative de personnes qualifiées à l’interne. L’ACPUM entreprend donc des représentations auprès de la Direction des ressources humaines pour sensibiliser ses représentants à l’importance de privilégier les ressources internes. 

En 2012, l’ACPUM fait une demande à la Commission d’accès à l’information afin d’obtenir la liste des grilles de positionnement des salaires et des pointages associés pour les postes cadres et professionnels. C’est en 2014 qu’elle parvient enfin à obtenir ces renseignements, à la suite d’une entente avec l’UdeM. Cette liste permettra de mieux représenter les membres auprès de la Direction et de résoudre des problèmes de façon plus efficace. Faute d’accès à l’information, il était fréquent que les membres n’obtiennent pas gain de cause dans leurs revendications.

Instaurer une culture institutionnelle de formation continue

Afin d’assurer une gestion plus équitable des fonds de formation dédiées aux membres, le comité mixte de perfectionnement de l’ACPUM propose, en 2010, de nouvelles règles budgétaires. L’ACPUM élabore des consultations afin de suggérer à la DRH des formations qui répondent aux besoins des personnes cadres et professionnelles. Une nouvelle gamme de cours en ligne est ainsi lancée, sous le nom d’Unis•Vers. Il s’agit là d’une innovation en matière d’accessibilité au perfectionnement, les formations étant auparavant dispensées en présentiel. 

Développement durable : une association responsable et une crédibilité montante

Soucieuse d’agir comme chef de file auprès de ses membres, l’ACPUM met sur pied en 2006, le comité environnement, aujourd’hui connu sous le nom de comité développement durable. En plus de s’assurer que les pratiques de l’Association soit respectueuses de l’environnement et de conscientiser les membres à adopter des habitudes écoresponsables dans leur milieu de travail, le comité développement durable veille depuis 2009 à compenser les gaz à effet de serre produits par l’Association en achetant des crédits carbone, lui conférant ainsi l’accréditation carboneutre, qui sera renouvelée année après année. 

Ce comité sera d’ailleurs impliqué dans l’élaboration et l’amélioration de la Politique de développement durable de l’UdeM adoptée en 2014. Il est également rapidement consulté par la direction de l’Université sur divers enjeux tels que l’eau embouteillée, l’air pur sur le campus et la promotion de la mobilité durable. Des mesures seront proposées aux membres afin d’encourager les déplacements professionnels durables, notamment un rabais corporatif avec BIXI et des formations sur le développement durable.

Au cours de 2014, le comité développement durable a collaboré à l’organisation du 10e Colloque de la CACPUQ afin d’en faire un événement écoresponsable. L’ACPUM était l’hôte de cette édition qui a réuni sur le campus de l’Université de Montréal près de 150 personnes cadres et professionnels de différentes universités québécoises venues échanger sur divers aspects de la thématique Les technologies de l’information et de la communication : leurs impacts en milieu de travail.  

Vers un 40e et un renouvellement de Protocole

L’année 2014 marque le 40e anniversaire de l’Association et prépare le terrain pour les négociations en vue du renouvellement du Protocole. L’ACPUM entreprend une consultation auprès des membres sur leurs conditions de travail et s’affaire à la rédaction de son cahier de demandes.

Finalement, l’Association travaillera à soutenir ses membres dans l’implantation de Synchro et à poursuivre l’amélioration de ses communications, notamment via le bulletin « Nouvelles de votre Association » lancé en 2010, désormais connu sous le nom d’« ACPUM Nouvelles », que vous recevez aujourd’hui par courriel.

Andrée-Anne Legaré-Pepin

Depuis sa création en 1974, l’Association des cadres et professionnels de l’Université de Montréal (ACPUM) a été un acteur majeur dans l’amélioration des conditions de travail des personnes cadres et professionnelles au sein de l’établissement. Revenons sur son histoire marquée par des luttes, des négociations et des réalisations significatives.

Dans le texte qui suit (4e de la série), nous continuons notre voyage dans le temps. Penchons-nous sur les années 2009 à 2014, marquées par un certain retour au calme. Veiller, investiguer et représenter : voici les rôles qu’a vigoureusement joués l’ACPUM au cours de cette période.

Des valeurs et une mission rapidement réaffirmées

À la suite de dernières années plus agitées, l’ACPUM mène des travaux stratégiques en 2010 pour réaffirmer ses valeurs de transparence, d’équité et de respect, de même que sa mission de défense et de promotion des intérêts des personnes cadres et professionnelles. Cette mission se concrétise par des représentations des membres auprès de la direction de l’Université, la négociation du Protocole définissant leurs conditions de travail, ainsi que la promotion d’une mobilisation commune et d’un engagement dans la connaissance et le respect de leurs droits.

Une situation budgétaire difficile

Dans un contexte de situation budgétaire préoccupante, en 2009, l’Université met sur pied des plans de réduction des dépenses, notamment une incitation à la retraite et un moratoire sur l’embauche de personnel administratif et de soutien régulier. Elle dépose ainsi le rapport « Baliser notre avenir », qui suscite des débats au point tel que l’ACPUM se prononce et met sur pied un comité de consultation ad hoc afin de proposer des pistes de solution réalistes et concertées visant à diminuer les dépenses et à augmenter les revenus de l’UdeM.

Parallèlement, l’adoption de la Loi 100 par le gouvernement Charest en 2010 fixe les augmentations du salaire des cadres jusqu’en 2014. L’ACPUM signifie son désaccord au gouvernement dans un communiqué commun rédigé par les associations de personnel cadre et professionnel des universités de la province qui sont membres de la CACPUQ, la Conférence des associations des cadres et professionnels des universités québécoises, dont la mission est d’assurer un mécanisme permanent de concertation en matière de conditions de travail et de questions d’intérêt commun. 

Il ne s’agira pas de la seule représentation que fera la CACPUQ auprès du gouvernement durant ces années. Elle se prononcera notamment sur la Loi 107 portant sur la gouvernance des universités, de même que sur l’adoption du décret 408-2012, et sur l’intention du gouvernement Charest en 2012 de couper de 123 M$ les budgets de l’exercice déjà en cours dans les universités.

Le contexte des contraintes budgétaires imposées par la Loi 100, qui restreint les dépenses des universités québécoises, amène l’UdeM  à proposer à l’ACPUM la reconduction du Protocole jusqu’à 2014. La version renouvelée du Protocole inclut les augmentations salariales du secteur public déterminées par le gouvernement, ainsi que quelques modifications, notamment la possibilité de bénéficier d’un horaire flexible ou décalé. Cette proposition a été adoptée à l’unanimité par les membres en assemblée générale spéciale en avril 2011.

Rémunération et dotation : des progrès dans l’accès à l’information 

La nouvelle structure salariale adoptée en 2007 par l’Université continue de susciter questions et insatisfactions, que le comité de rémunération de l’ACPUM s’affaire à traiter. 

En 2009, un comité mixte de dotation (ACPUM et DRH) est mis sur pied à titre expérimental depuis la négociation du Protocole. Les personnes représentantes de l’ACPUM ont alors entamé l’analyse du processus de sélection et de la dotation des postes cadres et professionnels ainsi qu’au réexamen des affichages de postes qui n’ont pas été révisés malgré l’implantation de la nouvelle structure salariale. On y découvre que des postes de différents niveaux sont affichés sans que l’on puisse y comprendre clairement la différence entre les rémunérations offertes. L’ACPUM souhaite trouver des solutions conjointement avec la DRH pour que ces cas d’affichages soient davantage en lien avec les fonctions décrites dans les grilles de positionnement qui ont servi à déterminer les niveaux des postes.

Lors de leur analyse, les représentants et représentantes de l’ACPUM font un autre constat : il est difficile pour les membres d’avancer dans la structure salariale de l’UdeM. Près de la moitié du personnel recruté est issu de l’externe, alors qu’on dénombre une quantité significative de personnes qualifiées à l’interne. L’ACPUM  entreprend donc des représentations auprès de la Direction des ressources humaines pour sensibiliser ses représentants à l’importance de privilégier les ressources internes. 

En 2012, l’ACPUM fait une demande à la Commission d’accès à l’information afin d’obtenir la liste des grilles de positionnement des salaires et des pointages associés pour les postes cadres et professionnels. C’est en 2014 qu’elle parvient enfin à obtenir ces renseignements, à la suite d’une entente avec l’UdeM. Cette liste permettra de mieux représenter les membres auprès de la Direction et de résoudre des problèmes de façon plus efficace. Faute d’accès à l’information, il était fréquent que les membres n’obtiennent pas gain de cause dans leurs revendications.

Instaurer une culture institutionnelle de formation continue

Afin d’assurer une gestion plus équitable des fonds de formation dédiées aux membres, le comité mixte de perfectionnement de l’ACPUM propose, en 2010, de nouvelles règles budgétaires. L’ACPUM élabore des consultations afin de suggérer à la DRH des formations qui répondent aux besoins des personnes cadres et professionnelles. Une nouvelle gamme de cours en ligne est ainsi lancée, sous le nom d’Unis•Vers. Il s’agit là d’une innovation en matière d’accessibilité au perfectionnement, les formations étant auparavant dispensées en présentiel. 

Développement durable : une association responsable et une crédibilité montante

Soucieuse d’agir comme chef de file auprès de ses membres, l’ACPUM met sur pied  en 2006, le comité environnement, aujourd’hui connu sous le nom de comité développement durable.  En plus de s’assurer que les pratiques de l’Association soit respectueuses de l’environnement et de conscientiser les membres à adopter des habitudes écoresponsables dans leur milieu de travail, le comité développement durable veille depuis 2009 à compenser les gaz à effet de serre produits par l’Association en achetant des crédits carbone, lui conférant ainsi l’accréditation carboneutre, qui sera renouvelée année après année. 

Ce comité sera d’ailleurs impliqué dans l’élaboration et l’amélioration de la Politique de développement durable de l’UdeM adoptée en 2014. Il est également rapidement consulté par la direction de l’Université sur divers enjeux tels que l’eau embouteillée, l’air pur sur le campus et la promotion de la mobilité durable. Des mesures seront proposées aux membres afin d’encourager les déplacements professionnels durables, notamment un rabais corporatif avec BIXI et des formations sur le développement durable.

Au cours de 2014, le comité développement durable a collaboré à l’organisation du 10e Colloque de la CACPUQ afin d’en faire un événement écoresponsable. L’ACPUM était l’hôte de cette édition qui a réuni sur le campus de l’Université de Montréal près de 150 personnes cadres et professionnels de différentes universités québécoises venues échanger sur divers aspects de la thématique Les technologies de l’information et de la communication : leurs impacts en milieu de travail.  

Vers un 40e et un renouvellement de Protocole

L’année 2014 marque le 40e anniversaire de l’Association et prépare le terrain pour les négociations en vue du renouvellement du Protocole. L’ACPUM entreprend une consultation auprès des membres sur leurs conditions de travail et s’affaire à la rédaction de son cahier de demandes.

Finalement, l’Association travaillera à soutenir ses membres dans l’implantation de Synchro et à poursuivre l’amélioration de ses communications, notamment via le bulletin « Nouvelles de votre Association » lancé en 2010, désormais connu sous le nom d’« ACPUM Nouvelles », que vous recevez aujourd’hui par courriel.

Andrée-Anne Legaré-Pepin