Le droit à la déconnexion n’est pas un sujet nouveau. Les discussions entourant la question se sont intensifiées dans la foulée du télétravail obligatoire suscité par la pandémie et l’hyperconnectivité qui en découle. Quelques pays disposent déjà d’un encadrement juridique. Bien que les réflexions soient enclenchées aux deux paliers de gouvernement, la législation québécoise, quant à elle, demeure toujours muette à cet égard. Malgré l’absence de cadre juridique, cela n’empêche pas certaines organisations de se doter de politiques afin de prévoir déjà des garanties pour leurs travailleurs et le respect du droit à la déconnexion. Au-delà du cadre légal, il est dans l’intérêt des employeurs d’intégrer une culture organisationnelle en ce sens, notamment pour des questions de rétention et d’attraction de personnel, de l’effet bénéfique sur la santé, etc.

Qu’entend-on par droit à la déconnexion ?

Le principe du droit à la déconnexion vient assurer à la personne salariée le droit de ne pas être connectée aux outils numériques (courriels, téléphone intelligent, portable, etc.) en dehors de son horaire de travail. Ainsi, ce principe soutient le respect du temps de repos, des congés, et garantit un équilibre entre la vie professionnelle ainsi que la vie personnelle et familiale.

Il faut distinguer la question du droit à la déconnexion de celle d’un horaire flexible (article 5 du protocole) qui permet de modifier les heures de travail afin de pouvoir pallier certaines obligations (par exemple commencer plus tard et finir plus tard pour assurer le transport des enfants).

Que puis-je faire?

Si vous sentez avoir l’obligation de faire plus d’heures que nécessaire dans une semaine de travail ou de devoir répondre à des courriels ou des appels même lorsque votre journée de travail est terminée, différentes options s’offrent à vous :

  • S’il s’agit de temps supplémentaire nécessaire pour un projet particulier et pressant, veuillez vous référer à la directive institutionnelle sur le temps supplémentaire.
  • Si vous ressentez de la pression, vous pouvez en discuter avec votre gestionnaire afin de nommer et solutionner la question. Il est possible que la situation ne soit pas intentionnelle et qu’elle soit créée de façon inconsciente.
  • Si vous travaillez le soir ou la fin de semaine, pensez à retarder ou planifier l’envoi de vos courriels afin que les membres de votre personnel ne les reçoivent que le matin à l’intérieur d’un horaire raisonnable, par exemple à partir de 8 h et durant la semaine régulière de travail (du lundi au vendredi). 
  • Si vous avez personnellement des difficultés à ne pas consulter vos courriels en dehors des heures de travail, voici quelques astuces qui pourraient vous aider :  aménagez un espace de travail dédié en télétravail, fixez-vous des horaires, informez votre équipe ou vos collègues de votre horaire quotidien, éteignez votre téléphone ou désactivez les notifications des applications liées au travail.
  • N’hésitez pas à intégrer un message au bas de votre courriel qui précise qu’en dehors des heures régulières de travail, il est possible que vous ne répondiez pas ou seulement de façon sporadique.

Si vous ne pouvez mettre en place aucune de ces solutions, n’hésitez pas à communiquer avec nos conseillères. Le télétravail, au même titre que le travail en présentiel, ne doit pas nuire à votre équilibre travail-vie personnelle ni à votre santé mentale.

Assurément, lors des prochaines négociations, nous comptons discuter avec la direction de l’Université de cette importante question qu’est le droit à la déconnexion de nos membres.

L’ACPUM

  • Communiquez avec la permanence de l’ACPUM pour connaître vos droits et obtenir des conseils à acpum@umontreal.ca.


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Le droit à la déconnexion n’est pas un sujet nouveau. Les discussions entourant la question se sont intensifiées dans la foulée du télétravail obligatoire suscité par la pandémie et l’hyperconnectivité qui en découle. Quelques pays disposent déjà d’un encadrement juridique. Bien que les réflexions soient enclenchées aux deux paliers de gouvernement, la législation québécoise, quant à elle, demeure toujours muette à cet égard. Malgré l’absence de cadre juridique, cela n’empêche pas certaines organisations de se doter de politiques afin de prévoir déjà des garanties pour leurs travailleurs et le respect du droit à la déconnexion. Au-delà du cadre légal, il est dans l’intérêt des employeurs d’intégrer une culture organisationnelle en ce sens, notamment pour des questions de rétention et d’attraction de personnel, de l’effet bénéfique sur la santé, etc.

Qu’entend-on par droit à la déconnexion ?

Le principe du droit à la déconnexion vient assurer à la personne salariée le droit de ne pas être connectée aux outils numériques (courriels, téléphone intelligent, portable, etc.) en dehors de son horaire de travail. Ainsi, ce principe soutient le respect du temps de repos, des congés, et garantit un équilibre entre la vie professionnelle ainsi que la vie personnelle et familiale.

Il faut distinguer la question du droit à la déconnexion de celle d’un horaire flexible (article 5 du protocole) qui permet de modifier les heures de travail afin de pouvoir pallier certaines obligations (par exemple commencer plus tard et finir plus tard pour assurer le transport des enfants).

Que puis-je faire?

Si vous sentez avoir l’obligation de faire plus d’heures que nécessaire dans une semaine de travail ou de devoir répondre à des courriels ou des appels même lorsque votre journée de travail est terminée, différentes options s’offrent à vous :

  • S’il s’agit de temps supplémentaire nécessaire pour un projet particulier et pressant, veuillez vous référer à la directive institutionnelle sur le temps supplémentaire.
  • Si vous ressentez de la pression, vous pouvez en discuter avec votre gestionnaire afin de nommer et solutionner la question. Il est possible que la situation ne soit pas intentionnelle et qu’elle soit créée de façon inconsciente.
  • Si vous travaillez le soir ou la fin de semaine, pensez à retarder ou planifier l’envoi de vos courriels afin que les membres de votre personnel ne les reçoivent que le matin à l’intérieur d’un horaire raisonnable, par exemple à partir de 8 h et durant la semaine régulière de travail (du lundi au vendredi). 
  • Si vous avez personnellement des difficultés à ne pas consulter vos courriels en dehors des heures de travail, voici quelques astuces qui pourraient vous aider :  aménagez un espace de travail dédié en télétravail, fixez-vous des horaires, informez votre équipe ou vos collègues de votre horaire quotidien, éteignez votre téléphone ou désactivez les notifications des applications liées au travail.
  • N’hésitez pas à intégrer un message au bas de votre courriel qui précise qu’en dehors des heures régulières de travail, il est possible que vous ne répondiez pas ou seulement de façon sporadique.

Si vous ne pouvez mettre en place aucune de ces solutions, n’hésitez pas à communiquer avec nos conseillères. Le télétravail, au même titre que le travail en présentiel, ne doit pas nuire à votre équilibre travail-vie personnelle ni à votre santé mentale.

Assurément, lors des prochaines négociations, nous comptons discuter avec la direction de l’Université de cette importante question qu’est le droit à la déconnexion de nos membres.

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