Michel Jean : écrire pour redonner aux Autochtones une place dans l’Histoire


Ils étaient ici des millénaires avant l’arrivée des Européens. Et pourtant, les livres d’histoire sont pratiquement muets sur la vie et l’histoire des Premiers peuples de l’Amérique du Nord. Et c’est justement pour leur redonner une place dans l’Histoire que Michel Jean a décidé de raconter des récits inspirés de sa famille et de ses ancêtres issus de la nation innue.

Michel Jean est venu raconter son parcours d’auteur lors de la 22e conférence annuelle de l’ACPUM qui a rassemblé plus de 150 membres de l’Association*

***

Ayant grandi à Alma au sein de la seule famille autochtone de la ville, Michel Jean est devenu journaliste, reporter et lecteur de nouvelles sans toutefois spécifier à ses collègues ses racines innues.

C’est à la suite du décès de sa grand-mère qu’il prend conscience que l’innu en lui a des choses à raconter. En 2019, il publie donc Kukum – qui veut dire grand-mère, en innu : à travers ce récit d’une femme innue, son roman relate la fin du mode de vie traditionnel des peuples nomades du nord-est de l’Amérique et les conséquences, encore actuelles, de la sédentarisation forcée.

L’année suivante, Kukum est récipiendaire du Prix France-Québec. Un passage à l’émission Tout le monde en parle fera bondir l’engouement pour ce livre qui sera en rupture de stock le lendemain! Aujourd’hui, plus de 175 000 copies ont été vendues.

«Les mentalités commencent réellement à changer»

Michel Jean dit avoir écrit Kukum – et ses romans suivants – d’abord et avant tout afin que les membres des nations autochtones soient fiers de ce qu’ils sont et de leur passé lointain. «Et aussi pour que les allochtones comprennent» par quelles épreuves ils sont passés.

Et, au cours des dernières années, la Commission de vérité et réconciliation du Canada, de même que le décès de Joyce Echaquan le 28 septembre 2020, ont marqué les esprits, de sorte que dans la population québécoise, «les mentalités commencent réellement à changer», selon Michel Jean.

«La littérature permet de parler de différentes choses et de rejoindre les gens, et en tant que citoyens, vous avez aussi la responsabilité de vous informer et d’ouvrir vos esprits à la réalité des peuples autochtones d’ici», insiste-t-il.

Et la discrimination fait partie de cette réalité : le «sort» aura voulu qu’au lendemain de sa conférence, on apprenait que des femmes autochtones ont subi une stérilisation contre leur gré ou à leur insu, dont la plus récente remonte à 2019.

«Les Autochtones qu’on croise en ville sont souvent silencieux, ou peuvent nous paraître tout croches, mais il faut s’ouvrir à eux» pour les écouter et mieux les comprendre, de conclure Michel Jean.

L’ACPUM

* Parmi les personnes invitées se trouvaient le vice-recteur aux ressources humaines et aux affaires professorales, François Courchesne, ainsi que Samuel Rainville, conseiller principal en équité, diversité et inclusion et relations avec les Premiers Peuples au sein du secrétariat général de l’Université de Montréal qui a présenté Michel Jean.

Visionnez la 22e Conférence annuelle dès maintenant!

Exceptionnellement et avec l’accord de Michel Jean, la conférence est disponible pour écoute en différé jusqu’au 23 décembre 2022.


L’album photo de l’événement est également disponible sur le Groupe privé Facebook de l’ACPUM

Michel Jean : écrire pour redonner aux Autochtones une place dans l’Histoire


Ils étaient ici des millénaires avant l’arrivée des Européens. Et pourtant, les livres d’histoire sont pratiquement muets sur la vie et l’histoire des Premiers peuples de l’Amérique du Nord. Et c’est justement pour leur redonner une place dans l’Histoire que Michel Jean a décidé de raconter des récits inspirés de sa famille et de ses ancêtres issus de la nation innue.

Michel Jean est venu raconter son parcours d’auteur lors de la 22e conférence annuelle de l’ACPUM qui a rassemblé plus de 150 membres de l’Association*

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Ayant grandi à Alma au sein de la seule famille autochtone de la ville, Michel Jean est devenu journaliste, reporter et lecteur de nouvelles sans toutefois spécifier à ses collègues ses racines innues.

C’est à la suite du décès de sa grand-mère qu’il prend conscience que l’innu en lui a des choses à raconter. En 2019, il publie donc Kukum – qui veut dire grand-mère, en innu : à travers ce récit d’une femme innue, son roman relate la fin du mode de vie traditionnel des peuples nomades du nord-est de l’Amérique et les conséquences, encore actuelles, de la sédentarisation forcée.

L’année suivante, Kukum est récipiendaire du Prix France-Québec. Un passage à l’émission Tout le monde en parle fera bondir l’engouement pour ce livre qui sera en rupture de stock le lendemain! Aujourd’hui, plus de 175 000 copies ont été vendues.

«Les mentalités commencent réellement à changer»

Michel Jean dit avoir écrit Kukum – et ses romans suivants – d’abord et avant tout afin que les membres des nations autochtones soient fiers de ce qu’ils sont et de leur passé lointain. «Et aussi pour que les allochtones comprennent» par quelles épreuves ils sont passés.

Et, au cours des dernières années, la Commission de vérité et réconciliation du Canada, de même que le décès de Joyce Echaquan le 28 septembre 2020, ont marqué les esprits, de sorte que dans la population québécoise, «les mentalités commencent réellement à changer», selon Michel Jean.

«La littérature permet de parler de différentes choses et de rejoindre les gens, et en tant que citoyens, vous avez aussi la responsabilité de vous informer et d’ouvrir vos esprits à la réalité des peuples autochtones d’ici», insiste-t-il.

Et la discrimination fait partie de cette réalité : le «sort» aura voulu qu’au lendemain de sa conférence, on apprenait que des femmes autochtones ont subi une stérilisation contre leur gré ou à leur insu, dont la plus récente remonte à 2019.

«Les Autochtones qu’on croise en ville sont souvent silencieux, ou peuvent nous paraître tout croches, mais il faut s’ouvrir à eux» pour les écouter et mieux les comprendre, de conclure Michel Jean.

L’ACPUM

* Parmi les personnes invitées se trouvaient le vice-recteur aux ressources humaines et aux affaires professorales, François Courchesne, ainsi que Samuel Rainville, conseiller principal en équité, diversité et inclusion et relations avec les Premiers Peuples au sein du secrétariat général de l’Université de Montréal qui a présenté Michel Jean.

Visionnez la 22e Conférence annuelle dès maintenant!

Exceptionnellement et avec l’accord de Michel Jean, la conférence est disponible pour écoute en différé jusqu’au 23 décembre 2022.


L’album photo de l’événement est également disponible sur le Groupe privé Facebook de l’ACPUM