Depuis sa création en 1974, l’Association des cadres et professionnels de l’Université de Montréal (ACPUM) a été un acteur majeur dans l’amélioration des conditions de travail des personnes cadres et professionnelles au sein de l’établissement. Revenons sur son histoire marquée par des luttes, des négociations et des réalisations significatives.

Dans le texte qui suit (2e de la série), nous vous présentons les principaux faits d’armes survenus entre 1974 et 2005 – période que l’on pourrait qualifier des « 30 glorieuses » de l’ACPUM!

1974 à 1979
Les premiers pas : fondation et reconnaissance de l’ACPUM

Avant 1974, les cadres et professionnels de l’Université travaillaient sans aucune forme d’organisation. Tout change au printemps de cette année-là, avec le dépôt du rapport sur le statut du personnel par le comité ad hoc du recteur de l’époque, un certain Roger Gaudry! 

Inspiré par cette initiative, un groupe de 14 personnes* décide de regrouper le personnel cadre et professionnel et, après des mois d’efforts, l’Association est officiellement créée le 18 septembre 1974, élisant Jean-Louis Fortin comme premier président. L’ACPUM a alors trois principaux objectifs : gagner la reconnaissance officielle de l’Université, négocier un protocole régissant les conditions de travail, et assurer la représentation des membres dans les différentes instances de l’Université.

Ces objectifs visaient à promouvoir le statut des cadres et professionnels au sein de la communauté universitaire et à souligner leur rôle essentiel dans le fonctionnement de l’université.

Toutefois, des désaccords persistaient à la table des négociations, notamment sur l’application du protocole aux membres non affiliés (voir l’article à ce sujet). Ainsi, ce n’est que quatre ans plus tard, soit en avril 1978, que l’Université et l’ACPUM s’entendent sur un protocole régissant les conditions de travail de l’ensemble des cadres et professionnels de l’UdeM.

 

Les années 80
Luttes pour une meilleure représentation et de meilleures conditions de travail

Dans les années 80, l’ACPUM intensifie ses efforts pour obtenir une reconnaissance pleine et entière au sein de l’Université. Des débats sur le plan de carrière et les descriptions de poste sont entamés.

Les préoccupations de l’ACPUM touchent notamment aux perspectives de carrière de ses membres et la description de leurs postes. Le journal de l’Association, La Criée, diffuse les points de vue des membres sur divers sujets et les consulte pour définir les éléments à inclure dans le prochain protocole. Un colloque est aussi organisé sur le rôle des cadres dans le milieu universitaire, pour marquer le 5e anniversaire de l’ACPUM.

Par ailleurs, ses représentants obtiennent un accroissement du nombre de sièges à l’Assemblée universitaire, en plus d’obtenir un siège sur le comité du Régime des rentes de l’Université de Montréal (RRUM). 

De plus, les pressions exercées par les membres permettent d’obtenir des améliorations en ce qui a trait aux congés d’études et aux congés de maternité.

De 1985 à 1990, l’ACPUM a aussi fait face à des tentatives de syndicalisation des professionnels – tentatives qui seront rejetées par les membres. En parallèle, l’Association renforce ses activités en matière de relations professionnelles, en embauchant du personnel dédié et en créant un fonds de défense. Les augmentations de salaire sont négociées en fonction de l’indexation du coût de la vie, tandis que des initiatives de perfectionnement et de recrutement sont lancées.

Les années 90
Un vent de face venu de l’austérité budgétaire

Les années 90 sont marquées par des défis économiques majeurs qui se traduisent par des compressions budgétaires importantes à l’UdeM. 

Néanmoins, l’ACPUM négocie des ententes favorables avec l’Employeur. Ainsi, les pourparlers abordent la définition du personnel assujetti et les avantages sociaux, et le nouveau protocole inclut des améliorations des conditions de travail du personnel à statut précaire, marquant un tournant dans l’histoire de l’Association.

L’ACPUM a continué à élargir ses services, notamment en matière de communication, de perfectionnement et de recrutement. Des événements sociaux ont renforcé la cohésion entre les membres, tel que la tenue d’un tournoi de golf annuel.

D’ailleurs, cette cohésion entre les personnes cadres et professionnelles fait œuvre de solidarité en repoussant de nouvelles tentatives de syndicalisation.

 

La première moitié des années 2000
Stabilité et renouveau

Au tournant du millénaire, l’ACPUM poursuit son travail de représentation et de négociation, aboutissant à la signature de nouveaux protocoles et à des avancées dans divers domaines, notamment la reconnaissance des employés à statut précaire. Des efforts de modernisation interne sont également entrepris, avec une refonte des statuts et des règlements et l’instauration de nouveaux postes administratifs afin de mieux répondre aux besoins des membres.

L’ACPUM continue à œuvrer pour l’amélioration des conditions de travail de ses membres en négociant, entre autres, des accords visant la relève en gestion, la rémunération et le perfectionnement.

Des initiatives sociales, telles que des tournois de golf, des cocktails et des conférences renforcent les liens entre les membres. 

Malgré des périodes de grève du Syndicat des employées et employés de l’Université de Montréal (Local 1244) et l’incertitude qu’elle provoquent, l’ACPUM continue à jouer un rôle crucial dans la défense des intérêts de ses membres.

C’est aussi au cours de cette décennie que l’Association élit (enfin!) une femme à sa présidence pour la première fois en trente ans, marquant une nouvelle ère de leadership. Avec une relève dynamique et engagée, l’ACPUM se prépare à relever les défis à venir et à continuer à défendre les intérêts de ses membres dans les années à venir.

 

Rédaction : Martin Lasalle

NB : Ce résumé est basé sur les six articles publiés dans le Cahier spécial de L’heure juste du 30 anniversaire de l’ACPUM. Il ne s’agit pas d’une histoire exhaustive de l’Association, mais plutôt d’un aperçu des événements marquants de ses 30 premières années.

Les 14 membres fondateurs de l’ACPUM sont (par ordre alphabétique):

Reynald Beaupré, Département de chimie
Gaston Blais, Direction des finances
Gilles Carrier, Centre audiovisuel
Carol Couture, Service des archives
Roland Faucher, Centre communautaire
Jean-Louis Fortin, Faculté de médecine dentaire
Robert Gervais, Service du personnel enseignant
Philippe Guay, Centre de calcul
Louise Joubert, Service de l’équipement
André Maheu, Département de psychologie
Gilles Maisonneuve, Département de chimie
René Pilon, Bâtiments et Terrains
Erwin Proschek, Faculté de médecine
Yvon Sauvageau, Service aux étudiants

Depuis sa création en 1974, l’Association des cadres et professionnels de l’Université de Montréal (ACPUM) a été un acteur majeur dans l’amélioration des conditions de travail des personnes cadres et professionnelles au sein de l’établissement. Revenons sur son histoire marquée par des luttes, des négociations et des réalisations significatives.

Dans le texte qui suit, nous vous présentons les principaux faits d’armes survenus entre 1974 et 2005 – période que l’on pourrait qualifier des « 30 glorieuses » de l’ACPUM!

1974 à 1979
Les premiers pas : fondation et reconnaissance de l’ACPUM

Avant 1974, les cadres et professionnels de l’Université travaillaient sans aucune forme d’organisation. Tout change au printemps de cette année-là, avec le dépôt du rapport sur le statut du personnel par le comité ad hoc du recteur de l’époque, un certain Roger Gaudry! 

Inspiré par cette initiative, un groupe de 14 personnes* décide de regrouper le personnel cadre et professionnel et, après des mois d’efforts, l’Association est officiellement créée le 18 septembre 1974, élisant Jean-Louis Fortin comme premier président. L’ACPUM a alors trois principaux objectifs : gagner la reconnaissance officielle de l’Université, négocier un protocole régissant les conditions de travail, et assurer la représentation des membres dans les différentes instances de l’Université.

Ces objectifs visaient à promouvoir le statut des cadres et professionnels au sein de la communauté universitaire et à souligner leur rôle essentiel dans le fonctionnement de l’université.

Toutefois, des désaccords persistaient à la table des négociations, notamment sur l’application du protocole aux membres non affiliés (voir l’article à ce sujet). Ainsi, ce n’est que quatre ans plus tard, soit en avril 1978, que l’Université et l’ACPUM s’entendent sur un protocole régissant les conditions de travail de l’ensemble des cadres et professionnels de l’UdeM.

 

Les années 80
Luttes pour une meilleure représentation et de meilleures conditions de travail

Dans les années 80, l’ACPUM intensifie ses efforts pour obtenir une reconnaissance pleine et entière au sein de l’Université. Des débats sur le plan de carrière et les descriptions de poste sont entamés.

Les préoccupations de l’ACPUM touchent notamment aux perspectives de carrière de ses membres et la description de leurs postes. Le journal de l’Association, La Criée, diffuse les points de vue des membres sur divers sujets et les consulte pour définir les éléments à inclure dans le prochain protocole. Un colloque est aussi organisé sur le rôle des cadres dans le milieu universitaire, pour marquer le 5e anniversaire de l’ACPUM.

Par ailleurs, ses représentants obtiennent un accroissement du nombre de sièges à l’Assemblée universitaire, en plus d’obtenir un siège sur le comité du Régime des rentes de l’Université de Montréal (RRUM). 

De plus, les pressions exercées par les membres permettent d’obtenir des améliorations en ce qui a trait aux congés d’études et aux congés de maternité.

De 1985 à 1990, l’ACPUM a aussi fait face à des tentatives de syndicalisation des professionnels – tentatives qui seront rejetées par les membres. En parallèle, l’Association renforce ses activités en matière de relations professionnelles, en embauchant du personnel dédié et en créant un fonds de défense. Les augmentations de salaire sont négociées en fonction de l’indexation du coût de la vie, tandis que des initiatives de perfectionnement et de recrutement sont lancées.

Les années 90
Un vent de face venu de l’austérité budgétaire

Les années 90 sont marquées par des défis économiques majeurs qui se traduisent par des compressions budgétaires importantes à l’UdeM. 

Néanmoins, l’ACPUM négocie des ententes favorables avec l’Employeur. Ainsi, les pourparlers abordent la définition du personnel assujetti et les avantages sociaux, et le nouveau protocole inclut des améliorations des conditions de travail du personnel à statut précaire, marquant un tournant dans l’histoire de l’Association.

L’ACPUM a continué à élargir ses services, notamment en matière de communication, de perfectionnement et de recrutement. Des événements sociaux ont renforcé la cohésion entre les membres, tel que la tenue d’un tournoi de golf annuel.

D’ailleurs, cette cohésion entre les personnes cadres et professionnelles fait œuvre de solidarité en repoussant de nouvelles tentatives de syndicalisation.

 

La première moitié des années 2000
Stabilité et renouveau

Au tournant du millénaire, l’ACPUM poursuit son travail de représentation et de négociation, aboutissant à la signature de nouveaux protocoles et à des avancées dans divers domaines, notamment la reconnaissance des employés à statut précaire. Des efforts de modernisation interne sont également entrepris, avec une refonte des statuts et des règlements et l’instauration de nouveaux postes administratifs afin de mieux répondre aux besoins des membres.

L’ACPUM continue à œuvrer pour l’amélioration des conditions de travail de ses membres en négociant, entre autres, des accords visant la relève en gestion, la rémunération et le perfectionnement.

Des initiatives sociales, telles que des tournois de golf, des cocktails et des conférences renforcent les liens entre les membres. 

Malgré des périodes de grève du Syndicat des employées et employés de l’Université de Montréal (Local 1244) et l’incertitude qu’elle provoquent, l’ACPUM continue à jouer un rôle crucial dans la défense des intérêts de ses membres.

C’est aussi au cours de cette décennie que l’Association élit (enfin!) une femme à sa présidence pour la première fois en trente ans, marquant une nouvelle ère de leadership. Avec une relève dynamique et engagée, l’ACPUM se prépare à relever les défis à venir et à continuer à défendre les intérêts de ses membres dans les années à venir.

 

Rédaction : Martin Lasalle

NB : Ce résumé est basé sur les six articles publiés dans le Cahier spécial de L’heure juste du 30 anniversaire de l’ACPUM. Il ne s’agit pas d’une histoire exhaustive de l’Association, mais plutôt d’un aperçu des événements marquants de ses 30 premières années.

Les 14 membres fondateurs de l’ACPUM sont (par ordre alphabétique):

Reynald Beaupré, Département de chimie
Gaston Blais, Direction des finances
Gilles Carrier, Centre audiovisuel
Carol Couture, Service des archives
Roland Faucher, Centre communautaire
Jean-Louis Fortin, Faculté de médecine dentaire
Robert Gervais, Service du personnel enseignant
Philippe Guay, Centre de calcul
Louise Joubert, Service de l’équipement
André Maheu, Département de psychologie
Gilles Maisonneuve, Département de chimie
René Pilon, Bâtiments et Terrains
Erwin Proschek, Faculté de médecine
Yvon Sauvageau, Service aux étudiants